Les fiefs et les seigneuries

Les Seigneurs du Peux : une fausse piste
Le blason de la Cour des Peux
Le Chartrier du Landreau
Les propriétaires au XIXème siècle


Les Seigneurs du Peux : une fausse piste


L'article de Jean LAGNIAU, publié en 1949 dans l'annuaire de la Société d'émulation de la Vendée, parle d'une seigneurie aux Peux, qui aurait appartenu au milieu du XVIIème siècle et jusqu'à la Révolution, à la famille LE BAULT.

L'un des descendants de cette famille, le Comte Georges LE BAULT de la MORINIÈRE, fut Maire d'Ardelay de 1908 à sa mort, en 1939, et y est inhumé.
Son épouse et sa fille furent les dernières propriétaires privées du Château du Boistissandeau qu'elles léguèrent en 1941 aux Frères de Saint-Gabriel.

Un arbre généalogique en ligne retrace l'histoire de cette famille et mentionne effectivement, pour certains de ses membres, le titre de Seigneur du Peux (ou de Sieur du Peux).

Cependant, un ouvrage de Frère Guillaume (Pierre PERROCHEAU), paru en 1980, portant sur l'histoire du Boistissandeau, montre qu'il s'agit plutôt des Seigneurs du Peux en Thénezay (village homonyme situé à Thénezay dans les Deux-Sèvres) et que le Comte Georges LE BAULT de la MORINIÈRE n'est venu en Ardelay qu'après son mariage avec Mathilde BOURBON, Dame du Boistissandeau, en 1878.

Il y a donc eu probablement confusion entre ces deux Peux, du fait de la présence à Ardelay, au XXème siècle, d'un descendant des Seigneurs du Peu (de Thénezay).



Le blason de la Cour des Peux


Un blason est encore visible de nos jours sur la façade d'une maison de la Cour des Peux. (Voir aussi la page Le patrimoine)

Source : Jean VINCENT, Association l'Héritage, Le Quartier des Peux, juin 2016

Celui-ci semble correspondre au blason de la famille GARIPAULT.

Blason GARIPAULT
d'azur au chevron d'or
et trois étoiles de même

On ne trouve étonnamment pas de traces de la Cour des Peux dans le Chartrier du Landreau (présenté plus bas dans cette page) qui auraient pu mentionner un membre de cette famille GARIPAULT.
On y parle cependant, en 1599, d'un fief Galifreau dans des actes concernant, entre autres, les champs de la Mule, près de la Cour des Peux.
L'orthographe du nom GARIPAULT étant variable selon les sources et les époques (GARIPAUD, GALIPAUD, GALIPEAU...), peut-on en déduire qu'un membre de cette famille ait laissé son nom à ce fief ?


Trois GARIPAULT apparaissent aux Herbiers au cours du XVIIème siècle. Le blason de la Cour des Peux vient donc peut-être de l'un d'entre-eux :

1. Le 19 février 1618, Jeanne GARIPAULT épousa Jacob ROUAULT, Seigneur du Bignon.

2. Le même jour, sa sœur, Marguerite GAPIPAULT, épousa Jacques DUGAST, Sieur de l'Aubonnière.

3. Le 2 octobre 1630, "Présentation par Messire Claude du PLANTIS, chevalier, seigneur du Landreau, à Messire Pierre GARIPAULT, clerc tonsuré, de la chapelle Saint Blaise desservie en l'église Saint Pierre des Herbiers."
Depuis le XIVème siècle, les principales familles seigneuriales des Herbiers ont fondé, dans l'église des Herbiers, des chapelles privées, avec pour chacune un chapelain attitré dont les Seigneurs assuraient la subsistance par une dotation en revenus. En contrepartie, le chapelain devait célébrer un certain nombre de messes pour le repos de l'âme du donateur et de sa famille.

Chartrier du Landreau, Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 7


La famille GARIPAULT de la FOURNIÈRE


Famille ancienne originaire de Fontenay-le-Comte, elle lui fournit plusieurs maires, échevins au corps de ville et archiprêtres.

Le 19 février 1618, Jeanne GARIPAULT épousa Jacob ROUAULT, Seigneur du Bignon, et Marguerite GARIPAULT, sa sœur, Jacques DUGAST, Sieur de l'Aubouynière (aujourd'hui l'Aubonnière, près du pont de Mesnard-la-Barotière).

Leur père, André Ier GARIPAULT, né vers 1550, Écuyer, Seigneur de la Fournière à Foussais, calviniste, était marchand et fut Conseiller de Fontenay-le-Comte en 1588.
Il prêta 4000 livres à Henri DE NAVARRE, lors d'un séjour de ce dernier à Fontenay, au cours de ses campagnes en Poitou. En 1597, Henri IV, devenu Roi de France, le récompensa en l'anoblissant.
Cette même année, André GARIPAULT passa des marchés pour la construction d'un nouveau temple protestant à Fontenay-le-Comte, avec d'autres membres de l'Église réformée.
Il mourut vers 1605.

(Source : http://famillesdevendee.fr/fourniere.html)


La famille ROUAULT du LANDREAU et du BIGNON


La famille ROUAULT du Landreau possédait des fiefs aux Peux, à la fin du XVIème siècle, comme le montre le Chartrier du Landreau.
On y mentionne notamment le nom de Charles ROUAULT, oncle de Jacob, Seigneur du Landreau, en 1579 au sujet d'un bordage situé au Boulas.

- Charles ROUAULT, dit du Landreau, né vers 1530, avait d'abord embrassé les idées de la Réforme protestante, peut-être moins par conviction sincère que pour mettre la main sur les biens d'Église.
Il épousa, en 1559, Louise-Charlotte de la TREMOILLE, Baronne de Bournezeau.
En 1563, alors chef de troupes protestantes lors des guerres de religion en Vendée, il participa à la prise de Pouzauges et à la chasse des gens d'Église aux alentours de la Châtaigneraie.
En 1565, la ville des Herbiers tomba aux mains des protestants, puis fut reprise par les catholiques, avant d'être assiégée par du Landreau vers 1567.
Mais en février 1568, Charles ROUAULT se convertit au catholicisme, peut-être poussé en ce sens par Nicolas RAPIN ou en vue d'épouser en secondes noces, en 1574, Catherine de la ROCHEFOUCAULD, veuve de René du PUY-DU-FOU.
Devenu un ardent défenseur du parti catholique et capitaine de 50 hommes d'armes, il parcourut les paroisses en février 1569 en faisant défense aux habitants de donner quoi que ce soit au parti protestant, mais seulement au Roi, y ajoutant fortes menaces.
Il s'empara, en mars 1569, de Tiffauges, Montaigu (qu'il perdit par la suite) et Rocheservière, tenues par les protestants.
En mars 1570, il fut fait prisonnier au siège des Sables-d'Olonne et à deux doigts d'être exécuté. Il ne dut son salut qu'à la menace d'exécution d'un gentilhomme protestant, proférée par son camp. 
En 1574, accompagné de 300 arquebusiers et 100 cavaliers, il apporta son aide au siège de Fontenay-le-Comte par les troupes catholiques.
En 1575, il prit l'Île de Ré et y délogea les protestants.
De son vivant Chevalier de l'Ordre du Roi, Vice-Amiral de France, Gouverneur de Mortagne et de Talmont, Baron de Bournezeau et Seigneur du Landreau, Charles ROUAULT mourut vers 1592, peut-être condamné à mort.

René ROUAULT, né vers 1535, Écuyer, Seigneur du Buignon (Bignon), frère de Charles, épousa en 1577 Jeanne GAULTRON (fille de Rolland GAULTRON, sieur de Landebaudière, et de Bonaventure de CONDÉ) avec laquelle il eut trois fils : Jacob, Isaac et Abraham ROUAULT.
Ce choix de prénoms bibliques indique une probable proximité des idées de René ROUAULT avec celles de la Réforme protestante.
En 1588, René ROUAULT reçut chez lui Henri de NAVARRE, alors prétendant à la couronne de France (futur Henri IV) et chef de file des troupes protestantes lors des guerres de religion en Vendée.
Venant de la Châtaigneraie alors qu'il guerroyait dans le Bas-Poitou, il soupa et coucha, le 15 septembre 1588, au Logis du Bignon aux Herbiers.
On peut même supposer que le futur Roi Henri IV passa par les Peux ou auprès, le lendemain, pour se rendre à Tiffauges.
Avant son départ, sachant Charles, le frère de René, adversaire acharné du parti protestant, Henri de NAVARRE signa, le 16 septembre 1588, une sauvegarde "au Seigneur du Buignon [...], à la charge qu'il ne commettra aucun acte d'hostilité préjudiciable à notre part."
René ROUAULT mourut vers 1614.

- Jacob ROUAULT, Seigneur du Bignon, Escuyer, fils de René ROUAULT, reçut d'Henri IV, en 1599, un brevet "qui lui permet de porter les armes pour chasser dans les terres et marais dépendant des maisons du Buignon".
Il épousa Jeanne GARIPAULT, le 19 février 1618, avec qui il eut un fils, Charles.
Jacob ROUAULT était de la Religion Prétendue Réformée (R.P.R.), selon un Arrêt de la Chambre de l'Édit de Paris du 1er juillet 1631, lui interdisant l'exercice public de la R.P.R. dans le bourg des Herbiers.
Il mourut vers 1647.

Sources :
- Henri IV, Les années terribles dans l'Ouest, Gilles BRESSON, Editions d'Orbestier, 2007
- La Vendée au temps des guerres de religion, Marie-Noëlle BAUDOUIN-MATUSZEK, Centre Vendéen de Recherches Historiques, 2013
- Jean VINCENT, Charles ROUAULT du LANDREAU, feuille mensuelle n°52 de l'Association l'Héritage, octobre 2010





Le Chartrier du Landreau


    Le Chartrier du Landreau, constitué par la famille JOUSBERT du LANDREAU, présente les titres des fiefs dépendant du Landreau à la fin du XVIIIème siècle.
    Son auteur, Jacques MOISGAS, feudiste, précise également la provenance de chaque titre.


    On y voit que les fiefs situés dans le territoire du village actuel dépendaient de plusieurs seigneuries (voir leur historique dans l'article de Jean LAGNIAU) :

    • la seigneurie du Tréhand (rattachée ensuite à celle de l'Étenduère) : fiefs situés aux Peux, à la Vergnaie, au Petit-Pruneau et au Grand-Pruneau

      Chartrier du Landreau, Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 15

      • la seigneurie du Landreau : fiefs situés principalement aux Peux et au Boulas

        Chartrier du Landreau, Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 6

          • et la seigneurie des Noyers (de Saint-Paul-en-Pareds) : fiefs situés au Grand-Pruneau en 1786


          La Vergnaie et le fief des Genères


          On trouve pour la première fois mention des Vergnaies près les Peux en 1376, lors de l'aveu de Jean BAROTEAU, Escuyer, Seigneur du Tréhand (et de la Barotière), à Louis FOUCHIER, Escuyer et Seigneur de la Sauzaie.

          Dans le Chartrier, on distingue la Vergnaie-Méchinot de la Vergnaie-Boudaudière, qui faisaient référence aux propriétaires passés de ces deux terres.

          Chartrier du Landreau,
          Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 15, vue n°46

          On mentionne aussi souvent les terres de la Croix Breau (ou le Crébran), situés à la Vergnaie-Méchinot et joignant les terres du Grand Pruneau.
          Ces terres appartenaient au fief des Genères, situé autour de la Vergnaie, qui apparaît dans des déclarations au Seigneur du Tréhand dès 1548.

          Chartrier du Landreau,
          Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 15, vue n°35


          Les Peux


          Sur le document montré un peu plus haut, l'ajout, aux Vergnaies, de la mention "près les Peux, alias les Puys", atteste de l'existence des Peux dès 1376.

          Les terres situées sur le lieu-dit même n'apparaissent néanmoins qu'en 1479, dans des déclarations de parterres et jardin, situés au village des Puys, modo (actuellement) des Peux, faites par leur tenancier au Seigneur du Tréhand.

          Chartrier du Landreau,
          Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 15, vue n°149


          Le fief de Chenillac


          Ce fief était déshébergé, c'est à dire sans habitation.
          Il se situait entre le Boulas et la Vergnaie et comprenait de nombreuses terres : le pré Clou, le champ Rond, le Grand Pasti, le pré de la Planche, le pré des Nouës, le pré de la Fontaine... (voir les plans plus bas dans la page)

          Il apparaît en 1395 lors d'un aveu fait à Jehan RAOUL, Seigneur du Landreau (voir sa transcription et sa traduction).

          Chartrier du Landreau,
          Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 6, vue n°23


          Le Petit-Pruneau et le fief du Breüil-Caillas


          Le nom du Petit-Pruneau apparaît en 1566, lors d'un aveu au Seigneur du Tréhand, du fief du Breüil-Caillas aux Peux en le village du Petit Pruneau.

          Chartrier du Landreau,
          Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 15, vue n°47

          Ce fief du Breüil-Caillas est même mentionné dès 1376, lors de l'aveu de Jean BAROTEAU, Escuyer, Seigneur du Tréhand (et de la Barotière), à Louis FOUCHIER, Escuyer et Seigneur de la Sauzaie.

          Chartrier du Landreau,
          Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 15, vue n°21


          Le Boulas


          Concernant le Boulas, on trouve, en 1579, un échange de bordage entre Charles ROUAULT, Seigneur du Landreau (cité plus haut dans la page), et Sire Jehan CHIRON, de l'Angirardière.

          Chartrier du Landreau,
          Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 6, vue n°21


          Le Grand-Pruneau


          On mentionne le nom du Grand-Pruneau pour la première fois en 1599, dans une déclaration aux fiefs du Tréhand et de l'Étenduère, de plusieurs pièces de terres situées à la Vergnaie-Méchinot, près les Peux, dans le champ de la Croix Breau joignant les terres du Grand Pruneau.

          Chartrier du Landreau,
          Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 15, vue n°467
          Chartrier du Landreau,
          Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 15, vue n°468


          En 1717,
          "Maître Jean Dupas, sieur de la Bruère, avocat en Parlement, sénéchal d'Ardellays, et demoiselle Marie du Pas, sa fille, majeure, demeurant au Pruneau, paroisse Saint-Pierre-des-Herbiers, possèdent la métairie du Pruneau et ensemble le moulin à vent dudit lieu [...]."
          (Source : Chartrier du Landreau, Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 18 ; transcription de Jean VINCENT, Association l'Héritage, Le Quartier des Peux, juin 2016)


          Le fief de Galifreau


          Ce fief était situé près du chemin de la Mule et comprenait les champs du même nom, ainsi que ceux du Clerc, du Boizier, de la Boire, du Chiron, du Préau (Pré-Haut), de la Grange, des Bossettes, du champ Lambert... (voir les plans plus bas dans la page)
          Il correspondait en grande partie à l'actuel quartier "des vieux métiers" et à l'exploitation agricole attenante.

          Il apparaît en 1599 dans l'aveu du Seigneur du Tréhand à celui des Herbiers.

          Chartrier du Landreau,
          Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 15, vue n°36


          La Naulière


          Ce petit fief était situé lui aussi près du chemin de la Mule (ou de la Naulière) (voir les plans plus bas dans la page).
          Il apparaît en 1599 dans l'aveu du Seigneur du Tréhand à celui des Herbiers (peut-être même dès 1396).
          Il était notamment composé d'une petite maison, accompagnée d'une ouche et d'un jardin.

          Chartrier du Landreau,
          Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 15, vue n°44


          La Recule


          Il est fait mention de la Recule près le Boulas en 1708, lors de la déclaration d'une borderie au Seigneur du Landreau.

          En 1781, le lieu-dit est mentionné sous le nom de la Recule-au-Jau.

          Chartrier du Landreau,
          Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 8, vue n°44


          La Cour, le Cachot et le Logis


          Pourtant probablement les lieux-dits les plus anciens du village, la Cour, le Cachot et le Logis des Peux n'apparaissent bizarrement dans aucun document historique avant 1786 et l'élaboration des premiers plans des Peux, compilés dans le Chartrier du Landreau et présentés ci-dessous.



          Plans du village en 1786


          A la veille de la Révolution française, il semble que les différents fiefs du village, situés historiquement sur plusieurs seigneuries, dépendaient presque tous, depuis 1785, de René Louis Marie JOUSBERT, Baron du Landreau.

          Des plans fermiers du village, datant de 1786, sont visibles à la section Pièces communes à plusieurs seigneuries du Chartrier du Landreau.
          Cliquez ici pour les consulter en détail : plans des Peux de 1786
          Cliquez ensuite sur l'image de la section 32 J 31.
          Puis allez aux numéros de vue correspondant aux lieux-dits ci-dessous. Vous pouvez ensuite zoomer sur la partie de votre choix :
          • le Boulas (vues n°23 à 26),
          • les Peux (vues n°27 et 28),
          • le Cachot (vues n°29 et 30),
          • le Grand et le Petit-Pruneau (vues n°31 à 34).

          Depuis le Moyen-âge et selon le droit féodal en vigueur jusqu'en 1789, chaque parcelle avait son tenancier qui en avait la jouissance en échange d'une redevance seigneuriale qu'il payait généralement en nature.
          Les plans fermiers avaient donc un but fiscal : répertorier les terres, leurs tenanciers et les redevances qu'ils devaient au seigneur.

          Chartrier du Landreau, 1786, Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 31, aperçu de la vue n°24

          Chartrier du Landreau, 1786, Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 31, aperçu de la vue n°26

          Chartrier du Landreau, 1786, Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 31, aperçu de la vue n°28

          Chartrier du Landreau, 1786, Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 31, aperçu de la vue n°30

          Chartrier du Landreau, 1786, Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 31, aperçu de la vue n°32

          Chartrier du Landreau, 1786, Archives départementales de la Vendée, cote 32 J 31, aperçu de la vue n°34



          Les propriétaires au XIXème siècle


          Le Cadastre des Herbiers donne le nom des propriétaires des biens immobiliers du village en 1840.
          Pour le consulter, cliquez sur le lien suivant : Cadastre des Herbiers de 1839-1840, puis sur Consulter les plans de cette commune et choisissez en bas de page la ligne n° 3P1199 : Etats de sections dressés par lieux-dits.
          Allez ensuite aux pages 25 à 38. Vous pouvez zoomer pour une lecture plus aisée.
          La liste indique le nom et la demeure des propriétaires et la désignation de leurs parcelles.
          On y retrouve les noms des habitants du village mentionnés dans les recensements de l'époque.

          On y voit aussi les propriétés d'Armand DE LA BLOTAIS, de son nom complet Armand-Fortuné DE LA CHARLONNIE, Vicomte DE LA BLOTAIS qui était à la fois le beau-frère et le cousin par alliance de René Louis Marie JOUSBERT, cité plus haut dans cette page.
          Armand-Fortuné DE LA BLOTAIS, propriétaire du Plessis de Gétay (Gesté, Maine-et-Loire), possédait aussi aux Peux la métairie du Grand-Pruneau et les terres qui en dépendaient.

          Le nom de Mr DE LA BLOTAIS apparaît déjà en 1786 dans les plans fermiers du village du Chartrier du Landreau (voir plus haut dans cette page).
          Il devait alors s'agir du père d'Armand-Fortuné : Pierre DE LA CHARLONNIE, Seigneur DE LA BLOTAIS, qui était lui aussi propriétaire de parcelles, dans le Jardin du Grand-Pruneau notamment, avant la Révolution.

          Blason
          DE LA CHARLONNIE
          DE LA BLOTAIS

          La ressemblance entre le blason de la famille DE LA CHARLONNIE DE LA BLOTAIS et celui de la famille GARIPAULT, citée plus haut dans cette page, est troublante.
          Pourrait-elle mettre en doute le lien supposé entre le blason de la Cour des Peux et la famille GARIPAULT ?
          Il semble que cette ressemblance ne soit qu'une coïncidence.
          Pour que le blason présent sur la façade du logis de la Cour des Peux vienne de la famille DE LA CHARLONNIE DE LA BLOTAIS, il aurait fallu que celui-ci soit gravé dans la période où cette famille avait des propriétés aux Peux, c'est-à-dire aux XVIIIème et XIXème siècles, soit bien après la construction du bâtiment qui semble dater de la fin du XVIème ou du début du XVIIème siècle.
          De plus, le logis ne semble jamais avoir appartenu à cette famille, ni dans les plans du Chartrier du Landreau, ni dans ceux du Cadastre de 1839.